Incontinence
Fuites urinaires ou incontinence urinaire, ce mal être que vous vivez n’est pas une fatalité ! Sujet encore tabou pour certains, il faut savoir que cette pathologie est très répandue et qu’il ne faut pas en avoir honte. La première chose à faire est d’oser en parler pour trouver une solution adaptée à votre problème.
Les urologues dont c’est la spécialité pourront identifier l’origine du problème grâce à des questionnaires, des tests physiques et éventuellement des examens complémentaires pour traiter l’incontinence dont vous souffrez.
Déterminer les causes de l’incontinence
Normalement, la vessie, les sphincters et les muscles du périnée coopèrent pour assurer la continence, mais trois types de dysfonctionnements peuvent mettre à mal ce processus naturel de miction contrôlée :
- La défaillance des sphincters ne leur permet pas de résister à la pression trop grande provoquée par la contraction de la vessie.
- La défaillance de la vessie dont les muscles distendus ne lui permettent pas d’évacuer correctement et complètement toute l’urine qu’elle contient. Dans ce cas la miction est lente et suppose des efforts de poussée importants.
- La défaillance de la communication des voies urinaires qui est liée à une anomalie anatomique.
Comment déterminer le type d’incontinence
Pour caractériser l’incontinence et la traiter correctement, plusieurs étapes sont nécessaires.
La première étape consiste en un interrogatoire. Les questions posées par le spécialiste permettent d’analyser plusieurs éléments pour établir un premier diagnostic et orienter le bilan urologique à réaliser. Il s’agit de :
- passer en revue les antécédents médicaux généraux et obstétricaux pour les femmes
- mettre en évidence les éventuels traitements médicamenteux en cours
- déterminer le degré du trouble urinaire
- mesurer la qualité de vie du patient.
Vient ensuite l’examen clinique qui sera réalisé par l’urologue. Il consiste pour le praticien à examiner la vessie grâce à un toucher vaginal pour les femmes ou à un toucher rectal pour les hommes. Cet examen indolore permet notamment de mettre en évidence un éventuel relâchement du muscle vésical.
Enfin, à l’issue de ce premier RDV, des examens complémentaires peuvent être réalisés en cas de besoin.
Les examens complémentaires possibles
Voici la liste des examens complémentaires qui peuvent être nécessaires pour aller plus loin :
- L’analyse d’urine type ECBU consiste à uriner dans un bocal pour vérifier qu’il n’y a pas d’infection urinaire avec des germes pouvant être à l’origine du dysfonctionnement.
- L’échographie vésicale pour vérifier que la vessie s’est vidée complètement après avoir uriné.
- La fibroscopie vésicale qui sert à visualiser l’urètre et la vessie de l’intérieur pour rechercher des éventuelles tumeurs expliquant le dysfonctionnement.
- La débimétrie qui sert à mesurer le volume d’urine avant miction et sa vitesse d’évacuation.
- Le bilan urodynamique type BUD qui permet d’analyser les pressions exercées sur la vessie et les sphincters. Ce bilan très complet comprend aussi une débimétrie.
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